LE QUESTIONNAIRE DE P.

Mylène Ueda,faiseuse d'entrepreneurs

26.04.2020

Mylène, c'est cette force tranquille rencontrée sur les bancs d'école d'ingénieur. Depuis, c'est dans l'entrepreneuriat qu'elle déploie ses talents tout en accompagnant et formant des aspirants entrepreneurs. Une belle mise en abîme.

Ta définition de la mode ?


L’aspect artistique de la façon de s’habiller. J’y vois autre chose que le simple fait de s’habiller le matin : c’est une démarche consciente de comment je souhaite me présenter au monde.

Une icône mode classe ?


Inès de la Fressange, car je me reconnais dans ses valeurs.

Une icône mode trash ?


Lady Gaga, l’extravagance de ce qu’elle fait me parle.

A quand remonte ton dernier achat de fast fashion ?


Ça remonte à trois à quatre mois, un pantalon de grossesse chez H&M

Ta marque de prêt-à-porter préférée ?


Je n’en ai pas vraiment, donc je dirai quand même UNIQLO parce que c’est sûrement ce que j’ai de plus. Il y a de tout et je m’achète surtout des basiques.

Ta marque équitable préférée ?


J’avoue ne pas être la meilleure sur le sujet ! J’ai cependant déjà acheté des chaussures chez Faguo, j’ai été séduite par la démarche présentée, c’est une des premières marques que je découvrais qui présentait une démarche écologique.

Ton style vestimentaire en trois mots ?


Simple, Confortable, Parisien

Ton rapport à la mode : philosophique ou superficiel ?


Philosophique dans le sens où ce que je préfère dans la mode c’est l’aspect artistique. Je vais apprécier la mode comme j’apprécie un tableau. La mode ce n’est pas vraiment dans mon quotidien, c’est plus ponctuel.

Ta pièce intemporelle favorite ?


Le chemisier blanc pour femmes.

Quel ton niveau slow fashion ? Débutant, intermédiaire, expert ?


Je me considère encore débutante. Je me dirige petit à petit vers une mode plus conscience, je consomme très peu de vêtements en revanche, je n’ai pas encore une démarche d’achat systématique auprès de marques slow fashion.

La mode africaine, ça te parle ?


Oui ça me parle, j’aime beaucoup ! Les coupes me parlent plus car comme mon style personnel est simple et épuré les surcharges de motif c’est par forcément ce qui va m’attirer en premier.

Ta définition du féminisme ?


Pour le moi, le féminisme c’est une démarche d’égalité hommes-femmes qui est très intensif car pendant longtemps j’ai vécu dans l’illusion qu’on s’en approchait, mais en avançant dans la vie, je me rends compte qu’on est extrêmement loin. Du coup, c’est une démarche passionnante et très vaste. Il est important que les hommes portent eux-mêmes un discours sur le féminisme. Je suis toujours très heureuse de voir des hommes parler de féminisme. D’ailleurs, mon mari en a une connaissance bien plus fine que moi, et le voir sensibiliser les autres hommes à cette cause, me semble nécessaire.

Avec qui aimerais-tu débattre de la mini-jupe ?


Avec mon mari, parce qu’il est tellement fort en débat.

L'endroit où tu te sens le plus libre en tant que femme ?


Je suis des cours en ce moment avec une sage-femme, et même si nos conjoints sont là, jamais je n’ai autant abordé le fait d’être une femme. En dehors de cet exemple lié à ma situation actuelle, en règle générale, je me sens libre sur Internet, dans la mesure où c’est lié à ma propre utilisation d’internet (ndlr, Mylène a accouché depuis :))

La qualité que tu préfères chez un être humain ?


Je dirai la nuance, la capacité à porter un jugement nuancé.

Un défaut impardonnable selon toi ?


L’absence de considération de l’autre.

Une femme qui t’inspire ?


Une entrepreneure américaine : Tara McMullin que je suis depuis plusieurs années qui est un de mes modèles : Elle est business consultant et a réalisé des programmes en ligne pour entrepreneurs, Ces dernières années, elle s’est retirée dans un aspect plus communautaire, essentiellement féminine.

Un homme qui t’inspire ?


Paul Jarvis, un web designer et auteur canadien : j’aime qu’il ait un anticonformisme peut-être pas spectaculaire mais assumé.

Une héroïne de l'histoire que l'on ne devrait pas oublier ?


Je dirai Rosa Parks. Il y a un épisode de Dr Who qui m’a retouché et qui présente le fait qu’au cœur de son histoire il y a un petit geste à un moment donné qui mène à toute une destinée.

Un héros de l'histoire que l'on peut ignorer ?


Christophe Colomb ! Il y a un bon travail de déconstruction médiatique autour de son personnage mais dans l’éducation traditionnelle, on le voit comme une figure proéminente, qui a changé le monde pour le meilleur.

Un écrivain ou une écrivaine sexiste que tu aimes lire ?


Tolkien. Je pense que Tolkien était moins sexiste dans son quotidien mais plus dans ses écrits.

Tu es née femme, tu l’es devenue ou tu ne l’es pas encore ?


Je suis devenue femme, quelque part au début de ma vingtaine. Pendant longtemps, je ne l’ai pas trop été, mon côté féminin était très présent. J’ai vraiment appris à embrasser ma féminité, l’entrepreneuriat y a même joué un rôle.

Quel est ton état d'esprit actuel ?


Épanouie, est positive car depuis quelque temps je vois clairement le message que je veux porter.

Une faute qui t’inspire le plus d'indulgence ?


Il y a beaucoup de fautes qui m’inspirent de l’indulgence car j’ai beaucoup de compassion, j’arrive souvent à imaginer ce qui peut mener les gens à la faute. Grosso modo, une faute qui partait d’une très bonne attention m’inspire de l’indulgence.

Quel est ton rêve du bonheur ?


L’entrepreneuriat m’a donné une vision qui est la suivante : on est 100% responsable de tout, dont la construction de notre propre bonheur. On est également conscient que beaucoup de choses sont dans l’instant que dans une permanence qui ne peut pas exister. Ma vision du bonheur est très proche de mon quotidien car j’ai travaillé à construire un quotidien qui correspond à mes envies. Je ne suis pas heureuse 100% du temps mais une majorité du temps. Un bon moment avec mon mari et rire avec lui, c’est déjà mon idée du bonheur.

Quel serait ton plus grand malheur ?


Si mon mari mourrait.

Où aurais-tu préféré vivre ?


Nulle part ailleurs qu’à Paris mais si je devais vraiment choisir, ce serait Tokyo.

Comment aimerais-tu mourir ?


Vieille dans mon lit, sans douleur.

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